Article de Elie Masboungi
Les dirigeants des entreprises hexagonales et libanaises ont pu discuter de collaboration potentielle lors d’une série d’entretiens personnalisés.
De notre correspondant à Paris, Élie MASBOUNGI | OLJ
19/03/2016
De nombreux professionnels français et libanais de l’économie numérique ont exploré, jeudi, des opportunités de partenariat et d’investissement entre les entreprises françaises et libanaises du secteur, lors d’un séminaire organisé à Paris par la Chambre de commerce franco-libanaise (CCFL). Un séminaire qui s’inscrit, ont rappelé le président et le secrétaire général de la CCFL, Gaby Tamer et Nicolas Abou Chahine, dans la continuité des deux conférences BDL Accelerate, organisées à Beyrouth en novembre 2014 et décembre 2015 par la Banque du Liban pour promouvoir l’écosystème numérique libanais. Composé de plusieurs tables rondes et d’une série de rencontres personnalisées entre dirigeants des entreprises hexagonales et libanaises présentes, ce séminaire a été l’occasion pour le président de l’Autorité de développement des investissements (Idal), Nabil Itani, et le directeur de Business France Liban, Henri Castorès, de présenter les atouts du marché libanais. Les intervenants des premières tables rondes se sont ensuite penchés sur le potentiel commercial du secteur technologique dans la zone Mena et sur les besoins des entreprises françaises en matière d’externalisation. Lors d’une table ronde consacrée aux opportunités offertes dans différents domaines de l’économie numérique, Labib Chalak, fondateur et PDG de Mobinets, une entreprise basée à Tripoli et spécialisée dans la gestion et l’optimisation des réseaux de télécommunications mobiles, est revenu sur la concurrence entre les petites structures libanaises et les géants mondiaux du secteur. Selon lui, les professionnels libanais du secteur ne sont pas contraints 2
de se délocaliser pour percer, en raison notamment de la qualité des ressources humaines au Liban dans ce secteur. Pour Roy Zakka, PDG de Ubanquity Systems, une société de technologie financière basée à Dublin, le Liban compte des ingénieurs de haut niveau, qu’il s’agit uniquement d’orienter vers les secteurs adéquats. Et pour peu qu’ils se voient offrir un salaire décent, ces jeunes préfèrent rester au Liban que s’expatrier, a estimé M. Zakka. Michel Fallah, fondateur de la start-up marseillaise Traxens, qui développe une solution de suivi en quasi-temps réel des conteneurs de fret, a, pour sa part, évoqué le potentiel de l’industrie des objets connectés. Interrogé sur les obstacles représentés par le retard du Liban en matière d’infrastructures numériques, il a indiqué que le problème ne se posait pas dans son domaine d’activité, à partir du moment où ses innovations dépendent d’infrastructures réparties en divers points du globe. La CCFL a également annoncé d’autres activités visant à renforcer la coopération entre la France et le Liban, mais également entre l’Hexagone et les pays abritant une diaspora libanaise.
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