CMA CGM assure qu’il ne présentera pas d’offre pour LibanPost

Le transporteur maritime français CMA CGM, présidé par le Franco-Libanais Rodolphe Saadé, ne soumettra pas d’offre dans le cadre de la procédure lancée le 18 octobre dernier pour remettre en jeu le contrat de LibanPost, la société qui gère les services postaux au Liban.C’est en tout cas ce qu’a confirmé le service de presse du groupe au Liban mercredi soir à L’Orient-Le Jour. CMA CGM, qui avait déjà retiré le cahier des charges rédigé dans le cadre de cette procédure, n’a pas toutefois expliqué les raisons de sa décision, annoncée une première fois mercredi soir dans son démenti à des informations publiées plus tôt par la chaîne MTV.

Citant des sources anonymes, la chaîne de télévision locale avait affirmé qu’un « accord » avait été conclu en coulisses pour assurer que CMA CGM remporte le marché de manière détournée, sur fond de scandale lié à des révélations sur la gestion des services postaux depuis le début des années 2000. Le Premier ministre désigné Nagib Mikati a récemment transmis au procureur financier Ali Ibrahim une demande d’ouverture d’information judiciaire ciblant LibanPost. Les auditions commenceront en principe dès la semaine prochaine.Selon les déclarations du haut responsable relayées dans les médias, cette procédure a surtout pour but de mettre fin aux accusations « non fondées » ciblant LibanPost, dont le capital est actuellement détenu par le groupe bancaire libanais Saradar (actionnaire majoritaire depuis quelques années) et le groupe M1 qui appartient à la famille Mikati. Les propriétaires actuels de la société et CMA CGM sont actuellement les seuls à avoir retiré le cahier des charges publié dans le cadre de l’appel d’offres, selon une source gouvernementale qui a requis l’anonymat. Le contrat de LibanPost, de type Build, Operate and Transfer ou BOT, est arrivé à expiration fin 2019 et était renouvelé à vue depuis. Selon les indications fournies sur le site de l’Autorité des marchés publics, l’ouverture des offres est programmée pour le 24 janvier et les autorités devraient en principe trancher dans les six mois.

Pour rappel, la famille Saadé, qui détient la holding Merit, a multiplié les investissements au Liban ces dernières années via une série de projets lancés avant la crise qui a éclaté dans le pays en 2019.

Service économique

Article publié sur le site de L’Orient le Jour: consulter l’article